Quand Madame Arthur réveille Pigalle...

- Plongée dans le temps et l’esprit des cabarets des années folles. 2019. -

Pigalle, vieille dame sulfureuse dont les atours appartiennent désormais au temps jadis, a une digne fille qui célèbre actuellement ses 70 printemps : Madame Arthur.
Ce petit cabaret, situé rue des Martyrs, à la façade rouge clinquant et aux boiseries tout en volutes affiche d’emblée le rouge aux joues et la volupté des formes ; pousser ses portes c’est entrer dans un monde d’apparences troublantes et de fête des sens ; y déambuler c’est plonger à la fois dans la Belle-époque, les années folles et l’esprit transformiste de l’après-guerre.
En 1946, dans la liesse de l’après-guerre et le besoin de divertissement, « Monsieur Marcel » ouvre un cabaret transformiste dans lequel, comme l’appellation l’indique, des hommes travestis en femmes y mènent une revue. Le lieu est appelé « Madame Arthur » d’après le titre d’une chanson du XIXème siècle écrite en 1850 et rendue célèbre en 1892 par la chanteuse Yvette Guilbert qui se produisait dans ces mêmes murs. Fréquenté par Toulouse-Lautrec, le lieu portait alors un nom prestigieux : le Divan Japonais. Dans les années 50, le succès est fulgurant et la foule nombreuse. On y vient pour s’encanailler auprès de travestis et d’homosexuels, au son des verres qui s’entrechoquent et du piano de Monsieur Gainsbourg père. Ce dernier sera remplacé par son fils Serge en 1952. L’homme à la tête de chou réalise ses premières compositions pour les artistes de la revue.
Passé de mode dans les années 2000, après quelques années de désuétude, Madame Arthur ré-ouvre ses portes en 2015. Le lieu, rafraichi, est décoré avec soin dans la tendance néo-rétro actuelle et une nouvelle troupe y apporte un esprit baroque’n roll dans la tradition des cabarets berlinois de l’entre deux guerres tout en interprétant un large éventail de chansons françaises actuelles et anciennes. Sous la direction artistique de Monsieur K, des personnages felliniens tels que Charly Voodoo, Patachtouille, Miss Morian, l’Oiseau Joli, The man inside Corrine accompagnés d’artistes hauts en couleurs et d’effeuilleuses se succèdent sur scène et déambulent au sein du public dans une atmosphère gouailleuse et bon enfant. Parfois, des dandys, des travestis ou des artistes au look tapageur viennent rehausser le décorum et le public disparate. Le spectacle est partout, jusque dans les yeux pétillants et le sourire radieux de l’assemblée. Madame Arthur, désormais liftée, redevient une éternelle jeune fille et continue à faire oublier, le temps d’une soirée, les soucis du monde.
Pigalle, vieille dame sulfureuse dont les atours appartiennent désormais au temps jadis, a une digne fille qui célèbre actuellement ses 70 printemps : Madame Arthur.
Ce petit cabaret, situé rue des Martyrs, à la façade rouge clinquant et aux boiseries tout en volutes affiche d’emblée le rouge aux joues et la volupté des formes ; pousser ses portes c’est entrer dans un monde d’apparences troublantes et de fête des sens ; y déambuler c’est plonger à la fois dans la Belle-époque, les années folles et l’esprit transformiste de l’après-guerre.
En 1946, dans la liesse de l’après-guerre et le besoin de divertissement, « Monsieur Marcel » ouvre un cabaret transformiste dans lequel, comme l’appellation l’indique, des hommes travestis en femmes y mènent une revue. Le lieu est appelé « Madame Arthur » d’après le titre d’une chanson du XIXème siècle écrite en 1850 et rendue célèbre en 1892 par la chanteuse Yvette Guilbert qui se produisait dans ces mêmes murs. Fréquenté par Toulouse-Lautrec, le lieu portait alors un nom prestigieux : le Divan Japonais. Dans les années 50, le succès est fulgurant et la foule nombreuse. On y vient pour s’encanailler auprès de travestis et d’homosexuels, au son des verres qui s’entrechoquent et du piano de Monsieur Gainsbourg père. Ce dernier sera remplacé par son fils Serge en 1952. L’homme à la tête de chou réalise ses premières compositions pour les artistes de la revue.
Passé de mode dans les années 2000, après quelques années de désuétude, Madame Arthur ré-ouvre ses portes en 2015. Le lieu, rafraichi, est décoré avec soin dans la tendance néo-rétro actuelle et une nouvelle troupe y apporte un esprit baroque’n roll dans la tradition des cabarets berlinois de l’entre deux guerres tout en interprétant un large éventail de chansons françaises actuelles et anciennes. Sous la direction artistique de Monsieur K, des personnages felliniens tels que Charly Voodoo, Patachtouille, Miss Morian, l’Oiseau Joli, The man inside Corrine accompagnés d’artistes hauts en couleurs et d’effeuilleuses se succèdent sur scène et déambulent au sein du public dans une atmosphère gouailleuse et bon enfant. Parfois, des dandys, des travestis ou des artistes au look tapageur viennent rehausser le décorum et le public disparate. Le spectacle est partout, jusque dans les yeux pétillants et le sourire radieux de l’assemblée. Madame Arthur, désormais liftée, redevient une éternelle jeune fille et continue à faire oublier, le temps d’une soirée, les soucis du monde.